( AFP / DENIS CHARLET )
Lors des négociations annuelles obligatoires dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 décembre, la direction de Stellantis a proposé une augmentation des salaires qui s'élèverait à 5,3%.
Dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 décembre, la direction de Stellantis a participé aux négociations annuelles obligatoires (NAO), proposant une augmentation salariale de 5,3%.
La direction a ainsi déclaré qu'un ouvrier de ligne de montage verrait son salaire augmenter de 4,4%, assorti éventuellement d'une augmentation individuelle.
Stellantis accepté d'octroyer cette augmentation dès le mois de janvier alors qu'elle souhaitait auparavant l'étaler sur l'année. Elle a également concédé une clause de revoyure au mois de juin.
"Nous avons négocié avec les syndicats dans un climat constructif pour aboutir à une proposition équilibrée répondant aux attentes des salariés tout en préservant la performance de nos sites en France", a assuré Bruno Bertin, DRH France de Stellantis.
Les organisations syndicales ont jusqu'à mercredi pour signer ou non l'accord.
Une augmentation insuffisante au vu des bénéfices et revenus du PDG ?
De son côté, la CFDT a jugé la proposition décevante "au regard des bénéfices du groupe et des revenus faramineux de notre PDG", selon la déléguée syndicale centrale Christine Virassamy.
Stellantis a dégagé un bénéfice net de 8 milliards d'euros au premier semestre 2022, avec une marge opérationnelle record de 14,1%.
"Avec une augmentation générale à 4,4% pour les plus bas salaires, on est loin de compenser l'inflation à 6,3%. La colère ne va pas retomber dans les usines", a dénoncé la CFDT dans son communiqué.
D'autres syndicats demeurent moins insatisfaits que la CFDT. "Il n'y a rien d'indécent, mais ça ne veut pas dire que c'est suffisant", a de son côté remarqué auprès de l'AFP le délégué syndical central CFTC, Frédéric Lemaytch.
"4,4% d'augmentation pour les ouvriers ce n'est pas rien", a-t-il reconnu, notant une amélioration par rapport aux NAO de 2022 qui n'avaient été signées par aucun syndicat, fait rare dans l'entreprise.
En guise de défense, Stellantis a rappelé avoir augmenté les salaires de 2,8% en 2022 avec un intéressement de 4.000 euros en moyenne plus une prime de partage de la valeur de 1.000 euros, versée en octobre pour les salariés gagnant jusqu'à environ deux fois le Smic.
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